Deuxième film de la trilogie de l'ère Taisho, Kagero-za est l'opus le plus étrange et le plus déroutant de Seijun Suzuki. Comme ses compagnons Zigeunerweisen (1980) et Yumeji (1991), Kagero-za entraîne le spectateur aux frontières de la réalité, du rêve et de la mort. C'est un film "difficile". A côté, Mulholland Drive de David Lynch est un conte pour enfants de cinq ans. Essayons quand même d'éclairer nos lanternes.
Shunko Matzusaki, célèbre dramaturge, rencontre une femme qui lui demande de l'accompagner à l'hôpital. Cette femme a la voix la plus douce qu'il soit. Une voix de sirène. Shunko est subjugué par sa beauté et son comportement étrange. Plus tard, il retrouve cette femme, nommée Shinako, qui l'invite chez elle. Ils couchent ensemble. Scène magnifiquement filmée. En deux minutes, Seijun Suzuki réinvente l'amour. Sous nos yeux.
Shunko évoque cette rencontre à son ami Tamawaki. Plus tard, Shunko croise une femme qui ressemble beaucoup à Shinako. Celle-ci dit s'appeler Mme Tamawaki. Intrigué, Shunko rend visite à Tamawaki pour savoir si cette femme est bien son épouse. Les choses se compliquent: cette femme est bien Ine, l'épouse de Tamawaki, mais, très malade et alitée à l'hôpital, il est impossibe que Shunko ait pu la croiser. Tamawaki et Shunko décident d'aller à l'hôpital pour tirer cette histoire au clair. Ils apprennent alors qu'Ine est morte il y a trois heures. Shunko l'a donc croisée après sa mort... Histoire de fantômes japonais ?
Le film devient de plus en plus obscur et onirique. Sans dévoiler l'histoire (qui y parviendrait de toute façon ?), on apprend bientôt que Tamawaki a une maîtresse, Mio, et qu'il a été marié deux fois. A une Japonaise (Shinako) et à une Occidentale (Ine). La mort d'une de ses femmes ne le dérange pas tellement. Shunko reçoit par la suite une lettre de Shinako, qui est donc l'une des femmes de Tamawaki. Le message de la lettre est le suivant: "La prochaine fois, nous mourrons en amants."
Il est ensuite question de "regarder des amants mourir", de chasse aux canards sur un lac, d'enlèvement, d'anarchistes, d'une lettre écrite en rêve et qui existe vraiment, d'une représentation théâtrale qui tente de démêler le vrai du faux, d'une Japonaise blonde aux yeux bleus... Bien d'autres choses encore.
Esthétiquement sublime sans être poseur, Kagero-za un des films les plus fous jamais réalisés. C'est du Mallarmé sur pellicule. Comme l'écrit Jules Renard dans son Journal: "Mallarmé est intraduisible, même en français." Seijun Suzuki est-il traduisible en japonais ? Rien n'est moins sûr.
Shunko évoque cette rencontre à son ami Tamawaki. Plus tard, Shunko croise une femme qui ressemble beaucoup à Shinako. Celle-ci dit s'appeler Mme Tamawaki. Intrigué, Shunko rend visite à Tamawaki pour savoir si cette femme est bien son épouse. Les choses se compliquent: cette femme est bien Ine, l'épouse de Tamawaki, mais, très malade et alitée à l'hôpital, il est impossibe que Shunko ait pu la croiser. Tamawaki et Shunko décident d'aller à l'hôpital pour tirer cette histoire au clair. Ils apprennent alors qu'Ine est morte il y a trois heures. Shunko l'a donc croisée après sa mort... Histoire de fantômes japonais ?
Le film devient de plus en plus obscur et onirique. Sans dévoiler l'histoire (qui y parviendrait de toute façon ?), on apprend bientôt que Tamawaki a une maîtresse, Mio, et qu'il a été marié deux fois. A une Japonaise (Shinako) et à une Occidentale (Ine). La mort d'une de ses femmes ne le dérange pas tellement. Shunko reçoit par la suite une lettre de Shinako, qui est donc l'une des femmes de Tamawaki. Le message de la lettre est le suivant: "La prochaine fois, nous mourrons en amants."
Il est ensuite question de "regarder des amants mourir", de chasse aux canards sur un lac, d'enlèvement, d'anarchistes, d'une lettre écrite en rêve et qui existe vraiment, d'une représentation théâtrale qui tente de démêler le vrai du faux, d'une Japonaise blonde aux yeux bleus... Bien d'autres choses encore.
Le trio réuni. Tawakami veut tuer Shunko et Shinako. Ceux-ci veulent mourir en amants. La vie est compliquée.
Esthétiquement sublime sans être poseur, Kagero-za un des films les plus fous jamais réalisés. C'est du Mallarmé sur pellicule. Comme l'écrit Jules Renard dans son Journal: "Mallarmé est intraduisible, même en français." Seijun Suzuki est-il traduisible en japonais ? Rien n'est moins sûr.
Bande-annonce de Kagero-za.
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