Quelques mois après Unmade Beds, Amos Poe tourne The Foreigner avec 5.000 dollars. Il le précise à la fin du film, c'est pourquoi je note des considérations financières éloignées de mes considérations artistiques, etc... et bla bla bla... on sait que le cinéma est une industrie qui demande du pognon monstre, souvent archi-monstre, et c'est une bénédiction de voir des films tels que ceux d'Amos Poe tournés avec le budget gloss d'Angelina Jolie pour Tomb Raider...
The Foreigner est largement moins bon que Unmade Beds. The Foreigner enchaîne les scènes mémorables mais le problème est que le scénario est inexistant – ou si peu. Et que c'est pénible au bout d'un moment, surtout quand Amos Poe filme en plan séquence de cinq minutes ce qui pourrait l'être en une minute. Par exemple: Eric Mitchell au Chelsea Hotel filmé deux fois d'une façon interminable ; les imitations de punks, crachant et explosant leurs bocks de bière bon marché sur le plancher d'un appartement à loyer modéré ; et, enfin, la mort d'Eric Mitchell sur les docks de Manhattan (oups! spoiler!).
Dans ce film, un terroriste allemand (Eric Mitchell) vient se réfugier à New York mais ne trouve aucune aide. Et il meurt à la fin. L'histoire est assez simple. Entre temps, il erre dans New York, du Chelsea Hotel au CBGB's notamment.
On retient surtout certaines scènes prises sur le vif et des clins d'oeil au mouvement punk de l'époque: les mots du générique collés façon Do It Yourself sur les pages d'un cahier, les cheveux ras et blond platine de l'acteur principal Eric Mitchell (à la Lou Reed 1973), la combinaison SM en latex noir d'Anya Phillips « achetée chez Sex », un reportage télé sur le punk rock avec un extrait sonore des Damned, Blondie qui pousse encore la chansonnette en allemand dans une ruelle, le Chelsea Hotel, et le CBGB's où le spectateur assiste à la première apparition filmique des Cramps.
Blondie chante en allemand et fume une cigarette. Quelques semaines après le tournage, c'est une superstar.
Eric Mitchell au CBGB's. Deuxième en partant de la gauche, Bryan Gregory des Cramps. Trois ans avant la première sortie discographique des Cramps ! Pour l'instant, il écluse des bières au comptoir.
Lux Interior des Cramps s'attaque à Eric Mitchell dans les toilettes du CBGB's. “T'as rayé mon 45-tour de Link Wray, enfoiré !”
2 commentaires:
IMAGES COPYRIGHT (c) http://www.flickr.com/people/lepopnoir
Enregistrer un commentaire