Michel Bulteau a publié sous le pseudonyme de baron Bulto plusieurs courts ouvrages dont le plus récent est Oscar Wilde à Hollywood. Dans Aérer le présent, un livre d'entretien avec Jean-Jacques Faussot publié en 1995, Michel Bulteau revient sur ce mystérieux baron.
Jean-Jacques Faussot : le baron Bulto... C'est sous ce pseudonyme homonymique que tu as signé : Le Rêve absolu, L'Ennemi des tentations, Carnet de Stresa.
Jean-Jacques Faussot : le baron Bulto... C'est sous ce pseudonyme homonymique que tu as signé : Le Rêve absolu, L'Ennemi des tentations, Carnet de Stresa.
Michel Bulteau. : Tu peux ajouter à ces titres Walk on the Wilde Side et la quatrième de couverture de Minuties. Le baron Bulto a fréquenté beaucoup de gens. Les plus infréquentables. C'était un redoutable caméléon. Un misanthrope, un incrédule. Un voleur. Un snob. Un donneur de mauvais conseils. Un révolution enragé et un contempteur de la Révolution. Un lâche. Un profiteur. Mais aussi un déçu haïssant à peu près tout le monde sauf quelques poètes fous et quelques musiciens drogués.
J-J.F. : Pourtant, son "œuvre" est plutôt doucereuse ?
M.B.: Insupportablement insipide, oui.
J-J.F. : Qu'est devenu le baron Bulto ?
M.B.: Mais il est mort, voyons.
J-J.F. : Y a-t-il des textes de lui qui ne sont pas publiés ?
M.B.: J'ai lu des pages de carnets londoniens et new-yorkais assez coruscantes - en fait, des ragots infâmes - susceptibles d'intéresser bon nombre de personnes.
J-J.F. : N'est-ce pas dans ces pages que l'on voit Anita Pallenberg jouer à la roulette russe avec ses enfants ?
M.B. : Tu es admirablement renseigné. Aussi une série de conversations avec Jack Dempsey, le dernier ami de Truman Capote. Et une bien curieuse relation avec Charles Manson par le biais de Patrick Geoffrois. Mais je ne sais dans quelle poussière diabolique tout cela dort.
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