A l'instar de Sogo Ishii et Shinya Tsukamoto, Shozin Fukui a commencé par réaliser des films expérimentaux à faible budget qu'on peut qualifier de cyberpunk. Shozin Fukui a d'ailleurs été brièvement assistant-réalisateur de deux personnes sus-nommée à la fin des années 1980. En 1991, après deux courts et un moyen métrage, il sort son son premier long-métrage : √ 964 Pinocchio. A ne pas montrer à tout le monde ! Si le scénario est un peu confus, c'est surtout l'ambiance du film qui frappe le spectateur : une ambiance malsaine, proche de la folie, et où la violence est surtout intérieure malgré un final explosif.
A une époque non identifiée, un scientifique fou fabrique illégalement des androïdes dont le but est de satisfaire sexuellement des clientes pour le moins lubriques et perverses. Un jour, une cliente dominatrice exigeante n'est plus satisfaite par son androïde, Pinocchio 964, et le jette à la rue. Errant tel un zombie dans les rues de Tokyo, il est recueilli par Himiko, une amnésique cachant un troublant secret, qui entreprend de l’aider à vivre et à s’adapter dans un monde où la mémoire serait inutile. Alors que le scientifique fou, effrayé à l'idée que les autorités découvrent son androïde, et donc ses activités illégales, lance son équipe à la recherche de Pinocchio 964, ce dernier commence à retrouver l'usage de la parole et de la pensée... pas forcément pour le meilleur !
Pinocchio 964 : carrément méchant, jamais content...
Dans un entretien très riche donné à Midnight Review, Shozin Fukui explique que les acteurs principaux de √ 964 Pinocchio n'ont plus jamais joué dans des films après cela. On apprend également que le filma été tourné pour moitié en guerilla shooting, c'est-à-dire à la sauvette dans la rue. On s'en doutait... notamment pour la longue scène où Pinocchio court dans les rues tokyoïtes comme un taré. Après √ 964 Pinocchio, Shozin Fukui sort un deuxième long-métrage où il est encore question d'expérimentations scientifiques déviantes, Rubber's Lover (1996).
Début de √ 964 Pinocchio.
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