Nouvelle date de Pete Doherty à Paris pour soutenir son album solo Grace/Wastelands après ses deux excellents concerts du Bataclan les 9 et 10 mars derniers). En première partie, Adam Ficek, le batteur des Babyshambles et unique membre du groupe Roses Kings Castles, livre un concert acoustique de 15 minutes avant de laisser la place à Dot Allison, elle aussi seule à la guitare, qui interprète des morceaux de son dernier album Room 7 1/2, ainsi que "Teardrop" de Massive Attack.
S'ensuit un concert de Graham Coxon, ancien guitariste de Blur, guitariste sur l'album solo de Pete Doherty et auteur du récent album Spinning Top. Soutenu par un groupe batterie/basse/choristes, Graham Coxon, une personnification possible de l'anti-charisme, commence à la guitare acoustique avant de se mettre à l'électricité et de délivrer des soli bruitistes dans le style de Sonic Youth (et des albums de Blur : Blur et 13) noyés dans les pédales d'effets et la saturation. Un bon concert de 30 minutes.
A 21h50, le public s'impatiente et on entend les inévitables personnes lourdingues du public (des filles et des mineurs, parfois les deux en même temps) s'emporter contre Pete Doherty et ses annulations de concerts (tout en sachant qu'en France, à part le premier concert de Babyshambles au Bataclan en 2006, commencé à 23h, et à part une annulation au Grand Rex en 2008 à cause d'une défaillance de l'Eurostar, Pete Doherty n'a jamais raté un concert à Paris). Finalement, l'artiste arrive sur scène sous les cris hystériques de ceux, surtout celles, qui proféraient des propos menaçants à son encontre cinq minutes auparavant. Les gens sont formidables. Après quelques mouvements de foule violents et toujours sympathiques qui font le ménage dans les premiers rangs (les moins de 12 ans décident sagement de rejoindre les gradins), le public se calme et peut alors se livrer à cette véritable plaie des concerts : sortir son téléphone portable et filmer le concert au lieu de le regarder. A part ça, le concert est bon mais moins transcendant que ceux du Bataclan. De fait, le Zénith est une salle trop grande dépourvue de caractère, et la voix du chanteur est tantôt inaudible tantôt noyée dans un écho pénible. Une solution : qu'on détruise le Zénith ou qu'on embauche de véritables ingénieurs du son.
Setlist initiale du concert : finalement, "Palace of Bone", "New Love Grows on Trees", "What Katie Did" et "Through the Looking Glass" ne seront pas jouées. Too bad.
Comme pour les concerts du Bataclan, Pete Doherty est entouré d'un groupe et d'un trio à cordes. On remarque que le producteur Stephen Street joue de la guitare sur presque tous les morceaux. Les meilleurs moments sont incontestablement l'enchaînement de "32nd of December" et "A Rebours" du premier album des Babyshambles, Down In Albion, et le rappel : "Bollywood to Battersea", "Time for Heroes", dédicacée à John et Sean Lennon, et l'inévitable "Fuck Forever" où Pete monte sur la batterie d'Adam Ficek avant de s'y vautrer. Destroy and funny. Ni excellent ni mauvais, ce concert est en partie gâché par une salle froide inadéquate à des concerts et un manque d'engagement de Pete Doherty, visiblement distant. Vivement le prochain Bataclan.
Setlist:
1) Last of the English Roses
2) A Little Death around the Eyes
3) Salomé
4) For Lovers
5) Back From the Dead
6) Lady Don't Fall Backwards
7) Ballad of Grimaldi (solo)
8) Forever Blowing Bubbles (solo)
9) Don't Look Back Into the Sun (solo)
10) Music When the Lights Go Out (solo)
11) Aracadie
12) 1939 Returning
13) Sheepskin Tearaway (avec Dot Allison)
14) 32nd of December
15) A Rebours
16) Sweet By and By
17) Broken Love Song
18) Albion
19) Bollywood to Battersea
20) Time For Heroes
21) Fuck Forever
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