Premier film de Takashi Miike sorti en 2009 (avant Crows Zero II, tout aussi inintéressant et ennuyeux que son prédécesseur Crows Zero mais véritable succès au Japon), Yatterman est l'adaptation cinématographique d'un dessin-animé de la fin des années 1970. Yatterman est un duo de super-héros composé du couple d'adolescents Gan-chan et Ai-chan. Ils se battent contre un trio de voleurs composé de la superbe Doronjo et de ses complices Boyakki et Tonzura. Ces derniers, mandatés par le Dieu des voleurs, ont pour mission de réunir les quatre morceaux d'un crâne magique permettant de détruire le temps. S'ensuit une lutte armée et kitschissime entre les Yatterman et le trio de voleurs.
Après Zebraman en 2004, un épisode de la série Ultraman et The Great Yokaï War en 2005, c'est la quatrième fois que Takashi Miike met en scène des "films pour enfants" basés sur des super-héros ou des mondes magiques. Ce genre de films est en général un gros succès au Japon d'autant plus que Yatterman compte dans ses acteurs deux "idoles" de pop japonaise, Sho Sakurai (le Yatterman Gan-chan) et Kyoko Fukada (la voleuse Doronjo). Cette dernière a notamment joué dans Ring 2 d'Hideo Nakata (1998) et Dolls de Takeshi Kitano (2002).
Loin d'être un film essentiel de Takashi Miike comme Bird People in China, Audition ou Dead or Alive 2, Yatterman est une bonne comédie déjantée dont le ton et l'humour nippons sont difficilement exploitables en Occident. Ce qui est sûrement une des raisons de la non distribution du film en France (de toute façon, les distributeurs français se fichent pas mal du cinéma japonais).
D'un point de vue occidental, les costumes, les gadgets technologiques et l'histoire elle-même peuvent paraître totalement ridicules, grotesques et abêtissantes. D'un autre point de vue, on reconnaît l'ironie et le second degré chers à Takashi Miike. Pourtant, l'ironie et le ridicule sont inhérents à la série Yatterman elle-même. C'est l'humour des mangas. C'est ainsi que, croyant le film tout public et même orienté pour les enfants, l'Occidental s'étonnera des nombreuses blagues et allusions sexuelles : le côté pervers du voleur Boyakki, toujours prompt à peloter la poitrine de Doronjo dont il est amoureux ; le côté potache où Boyakki perd son pantalon devant tout le monde ; le châtiment du Dieu des voleurs à Doronjo, obligée de montrer son corps nu à ces deux complices ; la scène ou Gan-chan suce le poison d'une morsure de scorpion sur la cuisse d'une jeune fille ; et enfin le robot géant aux seins "mitraillette" et "lance-missiles".
Ci-dessous la bande-annonce de Yatterman.
D'un point de vue occidental, les costumes, les gadgets technologiques et l'histoire elle-même peuvent paraître totalement ridicules, grotesques et abêtissantes. D'un autre point de vue, on reconnaît l'ironie et le second degré chers à Takashi Miike. Pourtant, l'ironie et le ridicule sont inhérents à la série Yatterman elle-même. C'est l'humour des mangas. C'est ainsi que, croyant le film tout public et même orienté pour les enfants, l'Occidental s'étonnera des nombreuses blagues et allusions sexuelles : le côté pervers du voleur Boyakki, toujours prompt à peloter la poitrine de Doronjo dont il est amoureux ; le côté potache où Boyakki perd son pantalon devant tout le monde ; le châtiment du Dieu des voleurs à Doronjo, obligée de montrer son corps nu à ces deux complices ; la scène ou Gan-chan suce le poison d'une morsure de scorpion sur la cuisse d'une jeune fille ; et enfin le robot géant aux seins "mitraillette" et "lance-missiles".
Ci-dessous la bande-annonce de Yatterman.
5 commentaires:
Juste pour info : ce film sera édité en France par WE Productions pour l'année 2010 normalement.
"Gili Gili"
J'attends avec impatience une chronique sur Audition, qui plait aux cinéphiles apparemment et qui m'a horripilé.
ouais enfin la seule scène "façon Miike" c'est le combat (ou plutôt l'accouplement) de robots géants à un moment.
@ Le Discerneur
Je ne pense pas faire une chronique d'Audition, mais pour faire court, c'est un des mes cinq films préférés de Takashi Miike.
Salut ! Je suis assez d'accord avec toi, ce n'est surement pas un film majeur de Miike, juste un gros délire qu'il s'est permis dans l'univers du sentaï avec des starlettes de la télé japonaise, mais qu'on peut tout de même apprécier par certains aspects que tu énumère bien, mais qui sont difficilement perceptible pour le spectateur français lambda... Et puis il faut aimer cet humour un peu con-con, l'ambiance niaiseuse et les décors kitschissimes !
Enregistrer un commentaire