Poète, scénariste et cinéaste japonais, Sono Sion a notamment réalisé deux films cultes, à savoir Suicide Club (2002) et Noriko's Dinner Table (2005). Le premier aborde un phénomène particulièrement inquiétant au Japon: le suicide collectif. La première scène du film montre 52 lycéennes se jeter sous un train dans la station de Shinjuku (le Châtelet-Les Halles tokyoïte). La vague de suicide ne fait que commencer... S'ensuit une enquête policière pour déterminer si ces suicides ne sont pas orchestrés par une seule et même personne ou un groupuscule baptisé "Suicide Club". Noriko's Dinner Table, chef-d'œuvre de 2h30, est le pendant de Suicide Club. Sono Sion filme l'éclatement d'une cellule familiale quand la fille aînée d'une famille sans histoire fugue à Tokyo et en donne aucun signe de vie. A-t-elle rejoint le Suicide Club ? S'est-elle suicidée à Shinjuku ? Son père mène l'enquête et découvre bientôt que sa fille a changé d'identité et vend ses services au sein d'une étrange entreprise qui s'engage à reproduire l'illusion d'une famille à des gens seuls et désespérés. Dérangeant et excellemment mis en scène.
Cette année, Sono Sion livre Love Exposure, un opus d'une durée de 4 heures. Le scénario: Elevé par un prête catholique castrateur, Yu se révolte un beau jour contre son éducation en devenant voyeuriste et en prenant des photos du dessous des jupes des filles. Il rencontre un jour Yoko, une jeune fille dont il tombe tombe éperdument amoureux. En découvrant que Yoko a été élevée au sein d'un mystérieux culte religieux, Yu décide de tout faire pour la sauver...
Après la famille et le monde du travail, Sono Sion s'attaque donc à la religion et à l'éducation. Espérons que Love Exposure soit un aussi bon cru que Noriko's Dinner Table... et qu'il sorte au moins dans une salle française. Et pourquoi pas une sélection au festival de Cannes ?
Et une référence vestimentaire à La Femme Scorpion en prime...
Après la famille et le monde du travail, Sono Sion s'attaque donc à la religion et à l'éducation. Espérons que Love Exposure soit un aussi bon cru que Noriko's Dinner Table... et qu'il sorte au moins dans une salle française. Et pourquoi pas une sélection au festival de Cannes ?
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