Juraj Jakubisko est le cinéaste slovaque le plus célèbre, bien que son œuvre soit largement méconnue en France. Surnommé un temps le "Fellini de l'Europe de l'Est" (même si Jakubisko lui-même cite plutôt l'influence d'Antonioni), Juraj Jakubisko est diplômé de l'École du Cinéma Tchèque (FAMU). Après avoir réalisé des films acclamés comme Les Années du Christ (1967), Jakubisko rencontre bientôt la censure, cette odieuse censure communiste de la Tchécoslovaquie des années 1970, qui vit alors ses "années de plomb" après l'échec du Printemps de Prague et le durcissement de l'État criminel marxiste-léniniste, usant allègrement d'intimidation et de répression, spoliant et assassinant à l'envi. En 1969, son film Déserteurs et nomades est donc interdit par les autorités.
Pendant près de 10 ans, Jakubisko ne pourra tourner qu'une poignée de courts métrages, dont Bubenik Cerveného Kriza (Le Joueur de tambour de la Croix Rouge, en français). Bubenik Cerveného Kriza, long de 13 minutes, est une critique de la guerre, vue du point de vue des enfants. Un enfant né sous les bombes, ses parents sont tués. Orphelin, il est recueilli, comme d'autres enfants, dans un orphelinat. Malgré les avantages de l'orphelinat (lit, couverts et éducation), les enfants ne peuvent s'empêcher de penser à leurs parents morts et de les idéaliser. Tous rêvent du joueur de tambour de la Croix Rouge.
Bubenik Cerveného Kriza est visuellement très réussi. Jaruj Jakubisko utilise de nombreux filtres monochromes, technique propice à l'onirisme, utilisée dans les premiers films muets mais également dans Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard (1965) ou Throw Away Your Books, Rally in the Streets de Shuji Terayama (1971).
Pendant près de 10 ans, Jakubisko ne pourra tourner qu'une poignée de courts métrages, dont Bubenik Cerveného Kriza (Le Joueur de tambour de la Croix Rouge, en français). Bubenik Cerveného Kriza, long de 13 minutes, est une critique de la guerre, vue du point de vue des enfants. Un enfant né sous les bombes, ses parents sont tués. Orphelin, il est recueilli, comme d'autres enfants, dans un orphelinat. Malgré les avantages de l'orphelinat (lit, couverts et éducation), les enfants ne peuvent s'empêcher de penser à leurs parents morts et de les idéaliser. Tous rêvent du joueur de tambour de la Croix Rouge.
Bubenik Cerveného Kriza est visuellement très réussi. Jaruj Jakubisko utilise de nombreux filtres monochromes, technique propice à l'onirisme, utilisée dans les premiers films muets mais également dans Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard (1965) ou Throw Away Your Books, Rally in the Streets de Shuji Terayama (1971).
Début de Bubenik Cerveného Kriza.