En 1980, quelques mois après la fin de la tempête punk new yorkaise, l'allemand Ulli Lommel décide de tourner un film autour de Richard Hell, pierre angulaire du punk rock, ex-Neon Boys, ex-Television, ex-Heartbreakers, chanteur bassiste des Voidoids et auteur de la chanson "Blank Generation". En 1980, Ulli Lommel, acteur à plusieurs reprises pour Rainer Werner Fassbinder, vient de tourner Cocaine Cowboys, sur un scénario de Victor Bockris (biographe de Keith Richards et ami de William Burroughs) avec le taré alcoolique Jack Palance et, déjà, une apparition d'Andy Warhol dans son propre rôle.
Johnny Thunders dit à Carole Bouquet : "Get off the phone".
Le scénario de Blank Generation est plutôt sommaire : Nada (Carole Bouquet), une journaliste française, tourne à New York un documentaire sur Bill (Richard Hell), chanteur de punk rock, toujours à la recherche d'un contrat avec une maison de disque. Nada aime Bill qui aime Nada mais l'amour est compliqué alors les deux personnes se disputent et se quittent. Dans le même temps, Offritz (Ulli Lommel lui-même), un ami de Nada, est à New York pour tenter d'interviewer Andy Warhol. A part ça, Richard Hell & The Voidoids jouent quelques chansons au CBGB, le feu club punk de la Bowery, ce qui constitue le plus grand intérêt du film.
Carole Bouquet ne joue pas très bien, Richard Hell et Ulli Lommel non plus. Ne parlons pas de la "méduse" Andy Warhol. Blank Generation vaut le détour pour la musique, les décors et l'ambiance du New York 1979-1980. Dans le côté "punk", on peut préférer The Foreigner d'Amos Poe (1977) ou What About Me de Rachel Amodeo (1992).
Richard Hell & The Voidoids répètent "Liars Beware" au CBGB.