Maria Beatty est souvent estampillée, y compris par elle-même, comme une réalisatrice de films érotiques lesbiens féministes. C'est en partie vrai, surtout pour ses dernières œuvres comme Post-Apocalyptic Cowgirls (2008). Dès ses premiers opus comme The Elegant Spanking (1995) et The Black Glove (1997), Maria Beatty développe ses fantasmes sadomasochistes dans une ambiance cinématographique héritée de l'expressionnisme allemand. Les deux films mentionnés, très réussis, sont muets et tournés dans un noir et blanc impeccable que ne renieraient ni Robert Wiene ni Friedrich Murnau.
Maria Beatty développe tout l'attirail référentiel : Sade (un peu), Sacher-Masoch (surtout), la décadence berlinoise des années 1920, le fétichisme des escarpins et le bondage en vogue des années 1980-1990. Dans cet univers décadent, les étoffes de l'époque du Directoire laissent place au cuir et au latex mi-punk mi gothique.
Dans The Black Glove, on pense un peu aux furtives scènes érotiques tournées en 8 mm noir et blanc avec Patricia Arquette et Twiggy Ramirez dans Lost Highway de David Lynch. Mais en plus abouti.
Dans The Black Glove, on pense un peu aux furtives scènes érotiques tournées en 8 mm noir et blanc avec Patricia Arquette et Twiggy Ramirez dans Lost Highway de David Lynch. Mais en plus abouti.
Extrait de The Balck Glove.
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