Mandala est le deuxième film de la trilogie bouddhiste d'Akio Jissoji. Trilogie qui n'est pas vraiment bouddhiste, d'ailleurs. Akio Jissoji a plutôt réalisé une trilogie sur la croyance et ses dérives. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le réalisateur expérimente à loisir et qu'il est difficilement possible de faire le lien entre Mandala et Uta, troisième film de trilogie. Qui pourrait objectivement dire qu'il s'agit de l'œuvre du même cinéaste ? Si Uta est un film complètement janséniste en noir et blanc (pour les occidentaux), Mandala est un film très expérimental. En couleur et en noir et blanc. Un vrai trip qui redéfinit le cinéma, tout comme Persona d'Ingmar Bergman et Purgatoire Eroïca de Kiju Yoshida. La mise en scène va complètement à rebours des préceptes, avec des plans décentrés et des travelings venus d'ailleurs. Un étonnement permanent.
L'histoire est à la fois simple et difficile à raconter. C'est comme du Marivaux sadien. Deux couples passent leurs vacances dans un château et s'initie à l'échangisme. Ce qu'ils ne savent pas, c'est que toutes leurs actions sont filmées et décortiquées par le "maître" du château, un illuminé qui veut constituer une communauté. Cette communauté est régie par des règles très simples : le sexe libre et l'agriculture. On pense évidemment aux sociétés rêvées par Fourier, Saint-Simon... et Sade. Mandala est très sadien : la communauté est retirée dans un château éloigné de l'humanité, le dogme prône le viol et le partage des femmes. Pour être clair, il s'agit d'une secte.
L'intrigue arrive quand un des couples (après un viol sur la plage, mais pourquoi l'expliquer) décide de son plein grès de rejoindre la secte et de vivre en communauté. Le mot d'ordre : "Arrêtez le temps = Arrêtez la mort". La communauté fait penser à l'abbaye de Thélème d'Alesteir Crowley et aux lieux sadiens, complètement retirés du reste de l'humanité. Le maître des lieux est très clair : ni enfant ni jouissance sexuelle et un malthusianisme impitoyable.
En 1971, Mandala est un ovni cinématographique. Même si c'est sûrement le film le plus "dynamique" de sa trilogie bouddhiste (les fans de Steven Steagal apprécieront trois minutes), le film est aujourd'hui un incontournable du film de secte. On pense à Love Exposure de l'excellent Sono Sion
L'appétit d'Akio Jissoji pour Sade est bien connu, voir Les Prospérités du vice du marquis de Sade (1988).
Bande-annonce de Mandala :
L'histoire est à la fois simple et difficile à raconter. C'est comme du Marivaux sadien. Deux couples passent leurs vacances dans un château et s'initie à l'échangisme. Ce qu'ils ne savent pas, c'est que toutes leurs actions sont filmées et décortiquées par le "maître" du château, un illuminé qui veut constituer une communauté. Cette communauté est régie par des règles très simples : le sexe libre et l'agriculture. On pense évidemment aux sociétés rêvées par Fourier, Saint-Simon... et Sade. Mandala est très sadien : la communauté est retirée dans un château éloigné de l'humanité, le dogme prône le viol et le partage des femmes. Pour être clair, il s'agit d'une secte.
L'intrigue arrive quand un des couples (après un viol sur la plage, mais pourquoi l'expliquer) décide de son plein grès de rejoindre la secte et de vivre en communauté. Le mot d'ordre : "Arrêtez le temps = Arrêtez la mort". La communauté fait penser à l'abbaye de Thélème d'Alesteir Crowley et aux lieux sadiens, complètement retirés du reste de l'humanité. Le maître des lieux est très clair : ni enfant ni jouissance sexuelle et un malthusianisme impitoyable.
En 1971, Mandala est un ovni cinématographique. Même si c'est sûrement le film le plus "dynamique" de sa trilogie bouddhiste (les fans de Steven Steagal apprécieront trois minutes), le film est aujourd'hui un incontournable du film de secte. On pense à Love Exposure de l'excellent Sono Sion
L'appétit d'Akio Jissoji pour Sade est bien connu, voir Les Prospérités du vice du marquis de Sade (1988).
Bande-annonce de Mandala :
2 commentaires:
J'adore Mujo, je compte voir les deux autres films de la "trilogie" de Jissoji. Vraiment un cinéaste à part dans le paysage japonais. Le plus proche qui me vient à l'esprit est Yoshida.. et pourtant ça n'a rien à voir! Mais il y'a gros travail plastique et une intransigeance formelle chez les deux (enfin, pour Jissoji, je ne peux juger qu'à partir d'un film pour l'instant).
@ Ego
Effectivement, le travail plastique de Jissoji est considérable. Certains plans sont vraiment inhabituels et donc très étonnants.
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