dimanche 8 janvier 2012

Mae Murray dans Gilded Lily de Robert Z Leonard

mae murray
L'actrice Mae Murray, the lady with bee-stung lips, danseuse pour les Ziegfeld Follies, actrice pour Erich von Stroheim en 1925 dans Merry Widow, a joué dans une quarantaine de films pendant l'âge d'or du cinéma muet. En 1921, elle est l'héroïne de Gilded Lily (Liliane en France), réalisé par son troisième mari, Robert Z. Leonard. Il est aujourd'hui bien difficile de visionner le film. Peut-être est-il perdu. Dans son n°31 daté du 30 septembre 1921, Cinémagazine vantait les mérites du film et de l'actrice principale. Voici l'article :

A sa vivacité, à son charme irrésistible, à sa sincérité bien reconnus, Mae Murray semble nous avoir révélé dans Liliane de nouvelles qualités sentimentales et imprévues. Cette parfaite artiste a tant de personnalité, de beauté inquiétante, de grâce et de vie qu'elle a créé un type qu'aucune autre étoile de l'écran n'aurait pu évoquer.

Le sujet profondément dramatique de Liliane a été spécialement écrit pour Mae Murray par Clara Béranger. Ce rôle d'ensorceleuse et blonde artiste est admirablement interprété par Mae Purray, et la réalisation tout entière de cette œuvre est présentée avec une telle science de l'art cinématographique qu'elle peut être comparée à n'importe qu'elle super-production parmi les plus célèbres.

En effet, Robert Z. Leonard a apporté à l'écran des idées et des réalisations nouvelles qui le classent parmi les meilleurs metteurs en scène de Paramount dont Mae Murray, sa femme, est une des plus brillantes étoiles.

mae murray

Les effets de la mise en scène sont extraordinaires, et on ne saurait trop le féliciter de ses scènes à grand spectacle qu'il convient de classer non seulement parmi les plus belles, mais aussi parmi les plus originales.

La plus curieuse de ces scènes représente un cabaret de nuit dont Liliane est la grande attraction. Avec ses tables remplies de joyeux convives, la salle est d'un aspect féérique et élégant. A l'extrémité du parquet de danse, les lourds rideaux de velours s'entr'ouvrent doucement et découvrent à nos yeux ravis une immense urne d'argent remplie de ballons de toutes grandeurs. Doucement, ces ballons s'envolent et entourent Mae Murray vêtue du plus délicat et du plus merveilleux costume de danse. Ses qualités de danseuse sont déjà bien connues mais lorsqu'elle tourne gracieuse et légère, les ballons flottant dans l'air autour d'elle, l'effet produit est si beau qu'il semble irréel et qu'il est au-dessus de toutes descriptions.

mae murray

Mae Murray danse depuis sa plus tendre enfance. A Portsmouth où elle est née, elle faisait le désespoir de sa grand-mère qui, après l'avoir longtemps cherchée, la trouvait en train de danser au milieu d'un cercle d'enfants, aux sons lamentables des orgues de barbarie. Ce n'est que vers 1915 qu'elle se fit remarquer par le public.

Son premier grand succès fut Nell Brinkley Girl, aux Folies Ziegfeld, et c'est vers cette époque qu'elle imagina un sketch original. la première partie était un film tourné par Mae Murray dont l'image s'arrêtait dans un coin en gros premier plan. On escamotait rapidement l'écran, et, au milieu d'une projection éblouissante, Mae Murray apparaissait en personne aux spectateurs émerveillés de voir la vision cinématographique devenir une réalité.

Nombreuses furent les offres faites à Mae Murray. Elle les déclina toutes, car, très artiste, cette jeune et jolie danseuse avait accepté les offres de M. Zukor, qui lui promit formellement de ne lui faire tourner que les films dont les rôles lui conviendraient.

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Et c'est ainsi que Mae Murray débuta à l'écran par Sweet Kitty Bellairs dont elle avait toujours beaucoup aimé à lire l'histoire, car Mae Murray est une liseuse enragée, et, parmi ses livres préférés, citons les célèbres histoires d'Elsie Dinsmore, les fables d’Ésope et... les Trois Mousquetaires.

Dans les danses de caractère qu'elle exécute dans Liliane, Mae Murray porte autour de sa cheville droite un double rang de véritables perles dont elle n'a pas hésité à se servir pour tourner. Ces perles qui lui furent offertes par des admirateurs de son grand talent, sont d'un orient des plus rares, et, sur la photographie, on en remarque le merveilleux chatoiement.

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