En 1999, Takashi Miike, qui commence à se faire un nom dans le cinéma nippon, réalise pour la télévision le film en deux parties (200 minutes au total) Tennen shôjo Man next: Yokohama hyaku-ya hen, soit, littéralement, Le prochain mannequin féminin : 100 nuits à Yokohama mais exploité aux États-Unis sous le titre : N-Girls vs Vampires.
Situons d'abord la carrière de Takashi Miike à l'époque de ce film-TV. En 1997, l'influent magazine Times place le film de yakuza Fudoh parmi sa liste des dix meilleurs films de l'année. En 1998, Miike réalise peut-être son meilleur film, The Bird People in China, ainsi que deux très bons films : Blues Harp et Young Thugs : Nostalgia. En 1999, c'est l'année de Ley Lines (autre très bon film de yakuza), de Silver (un film TV mélangeant le catch féminin à l'univers de Russ Meyer) et Dead or Alive (le film aux scènes d'ouverture et de clôture les plus folles et mémorables de l'histoire du cinéma). Cette profusion de productions, pour le cinéma ou la télévision, est symptomatique de Takashi Miike, stakhanoviste de la pellicule qui tourne tout et n'importe quoi, y compris les commandes les plus foireuses. Commande foireuse, c'est bien le cas de N-Girls vs Vampires !
Situons d'abord la carrière de Takashi Miike à l'époque de ce film-TV. En 1997, l'influent magazine Times place le film de yakuza Fudoh parmi sa liste des dix meilleurs films de l'année. En 1998, Miike réalise peut-être son meilleur film, The Bird People in China, ainsi que deux très bons films : Blues Harp et Young Thugs : Nostalgia. En 1999, c'est l'année de Ley Lines (autre très bon film de yakuza), de Silver (un film TV mélangeant le catch féminin à l'univers de Russ Meyer) et Dead or Alive (le film aux scènes d'ouverture et de clôture les plus folles et mémorables de l'histoire du cinéma). Cette profusion de productions, pour le cinéma ou la télévision, est symptomatique de Takashi Miike, stakhanoviste de la pellicule qui tourne tout et n'importe quoi, y compris les commandes les plus foireuses. Commande foireuse, c'est bien le cas de N-Girls vs Vampires !
Production TV signifie faible budget, acteurs non professionnels et temps de tournage réduit. Pour un film de 3h30, c'est bien le comble. Toutes ces restrictions se ressentent à la vision de N-Girls vs Vampires : les actrices, certes belles, jouent très approximativement. Surtout, le scénario est mal exploité et destiné, certes, à des adolescents (quelques années avant Twilight). A Yokohama, des lycéennes sont confrontées à une société de mannequinat, Saint, qui est en fait une organisation de vampires misogynes qui vise à la mort de toutes les femmes et à l'instauration du pouvoir vampire sur le monde entier ! Une idée de départ très funky qui aurait pû donner lieu à un film très subversif mais qui tombe dans le banal, production TV oblige. A part deux ou trois scènes furtives dignes de l'univers de Miike, rien ne peut faire penser que nous sommes devant un film de Takashi Miike.
En 2000, Takashi Miike réalisera, pour la télévision, une série en six épisodes plus ambitieuse : MPD Psycho. Ce sera également l'année d'Audition (carton international justifié), Dead or Alive 2 et The City of Lost Souls. Un bon cru, donc.
En 2000, Takashi Miike réalisera, pour la télévision, une série en six épisodes plus ambitieuse : MPD Psycho. Ce sera également l'année d'Audition (carton international justifié), Dead or Alive 2 et The City of Lost Souls. Un bon cru, donc.
Scène de baston entre lycéennes de N-Girls vs Vampires.
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