La Comtesse perverse : "le plus sophistiqué des films érotiques", selon une publicité du producteur du film, Robert de Nesle ! Ou l'art d'aguicher le public pour mieux le tromper... La Comtesse perverse n'a rien d'érotique... sauf si l'on regarde la version de 92 minutes qui contient quatre ou cinq inserts semi-pornographiques, ajoutés par le producteur, au grand dam de Jess Franco. D'ailleurs, au moins deux des inserts sont complètement sans rapport avec le reste du film ! Dans le premier, sans aucune cohérence avec la scène précédente et la scène suivante, Lina Romay fait l'amour avec un couple ligoté.. Dans le second, Alice Arno (la "comtesse perverse") fait l'amour à un type complètement inconnu. Hors sujet total. Sans ces inserts, le film ne dure guère plus de 72 minutes. Et c'est bien suffisant puisqu'il contient de nombreuses longueurs.
La Comtesse perverse est inspiré de la nouvelle de Richard Connell, The Most Dangerous Game, déjà porté à l'écran en 1932 par Irving Pichel et Ernest B. Schoedsack (qui tournaient King Kong en même temps !). On peut y voir la délicieuse Fay Wray. Le film, connu en France, sous le titre de La Chasse du comte Zaroff, est visible intégralement ici. Au programme donc : chasse aux êtres humains et cannibalisme.
Dans son film, Jess Franco laisse un peu de côté le comte Rader Zaroff (Howard Vernon) pour mettre en évidence la comtesse Ivanna Zaroff (Alice Arno). C'est typique de la part de Jess Franco de donner les rôles les plus importants à des femmes, surtout si elles sont belles et déshabillées, ce qui est effectivement le cas pour Alice Arno. Dans La Comtesse perverse, les époux Zaroff, habitant seuls sur une île, se paient les services d'un jeune couple, Tom et Moira (Robert Woods et Tania Busselier), pour leur trouver des filles, véritables gibiers humains, qui sera chassé à l'arc par la comtesse Ivanna Zaroff. Le gibier du jour n'est autre que la candide Sylvia (Lina Romay). Parviendra-t-elle à éviter les flèches mortelles de la comtesse et à ne pas finir en steak ?
En 1998, Jess Franco réalisa une nouvelle version du film : Tender Flesh. Une catastrophe cataclysmique dans laquelle on peut voir le français Alain Petit (le fan numéro 1 de Jess Franco !), Lina Romay (toujours dans la place) et les actrices de seconde zone Monique Parent et Amber Newman (bien moins charmantes que les actrices employées par Jess Franco dans les années 1970). Si La Comtesse perverse contient des longueurs, Tender Flesh est tout simplement un ennui perpétuel. A éviter.
Lina Romay découvre le terrible secret des Zaroff.
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