mercredi 21 octobre 2009

Kenneth Anger - Puce Moment (1949)


Puce Moment, tourné en 1949, est à l'origine un extrait du long métrage Puce Women, sur les actrices du Hollywood des années 1920. Selon Kenneth Anger, "Puce Women était mon histoire d'amour avec le Hollywood mythologique. Une histoire d'amour hétérosexuelle avec toutes les déesses du cinéma muet... aujourd'hui des fantômes. Le projet est tombé à l'eau lorsque la construction d'une autoroute dans la vallée de San Fernando a entraîné la destruction de toutes les belles maisons des années 20. Puce Women a fini par n'être qu'un fragment mais mon idée originelle était de peindre des femmes éblouissantes à plusieurs moments de la journée. Il y avait Miss Dawn, Miss Morning, Lady Noon, Dame Afternoon et Dowager Evening. Puce Moment n'est qu'une partie de projet". Restent donc ces 6 minutes où une actrice fait sa toilette avant d'aller promener ses chiens.


Kenneth Anger précise la signification du titre Puce Moment : "Puce est la couleur de la robe à paillettes de l'actrice. C'est le nom donné à une couleur vert-violet irisée très en vogue dans années 1920".


Yvonne Marquis, l'actrice de Puce Moment quitta les États-Unis pour le Mexique jute après le tournage. Elle devint la maîtresse de Lazaro Cardenas, président mexicain de 1934 à 1940. Ce dernier est resté célèbre pour avoir accueilli Leon Trostky au Mexique lors de son exil.


En 1966, Kenneth ajouta une bande-son à Puce Moment. On peut donc écouter deux chansons superbes de l'inconnu Jonathan Halper qui ne donna plus signe de vie après ce coup de génie. En 1966, Jonathan Halper livre deux morceaux folk psychédélique totalement novateurs, "Leaving the old man behind" et "I'm a hermit".



Contrairement à l'actrice Yvonne Marquis et au musicien Jonathan Halper, Kenneth Ager continua sa carrière de cinéaste. En 1951, alors à Paris, il adapte une partie du Jeune et la mort de Jean Cocteau avant d'abandonner faute de financements. En 1954, il filme Inauguration of the pleasure dome, une sorte de ballet où l'on voit l'écrivain Anaïs Nin. En 1963, il réalise Scorpio Rising ; en 1969, Invocation of my demon brother (sur une musique de Mick Jagger) ; et en 1970 et 1981, deux versions de Lucifer Rising, un film sataniste auquel participe Jimmy Page, le guitariste de Led Zeppelin, les "stonettes" Marianne Faithfull et Anita Pallenberg, le réalisateur Donald Cammel (dont le père fut un ami du sataniste Aleister Crowley) et Bobby Beausoleil, disciple de Charles Manson et meurtrier emprisonné à perpétuité depuis 1970. Tout un programme. Depuis les années 1980, Kenneth Anger a réalisé une dizaine de courts métrages très rarement (parfois jamais) projetés sur les écrans.

lundi 19 octobre 2009

Nagisa Oshima - La Pendaison (1968)


En 1968, en pleine insurrection de la jeunesse estudiantine contre la corruption du corps enseignant, le traité de sécurité nippo-américain, la guerre du Vietnam et l'impérialisme japonais, Nagisa Oshima, déjà bien connu pour ses films politiques (Nuit et brouillard au Japon, 1960), sa vision réaliste de l'impossible dialogue entre la classe ouvrière et le patronat (Une Ville d'amour et d'espoir, 1959) et ses chroniques de la jeunesse perdue de l'après guerre (Contes cruels de la jeunesse, 1960), réalise un film sur la peine de mort. Pour cela, il s'inspire d'un fait divers. En 1958, un Sud-Coréen vivant au Japon avait violé et tué deux lycéennes et fut exécuté en 1962, malgré les protestations de plusieurs intellectuels.


Dans La Pendaison, Nagisa Oshima pose ouvertement la question : "avez-vous déjà vu une exécution ?" Le début du film est totalement didactique et épouse les formes du documentaire. Oshima décrit méticuleusement la chambre de l'exécution, le rituel précédent l'exécution, puis l'exécution elle-même. C'est alors avec surprise que le personnel de la prison et le médecin constatent que le condamné a survécu à l'exécution. A son réveil, R, le condamné, est amnésique. Faut-il le pendre une deuxième fois ? Faut-il attendre que R retrouve la mémoire et prenne conscience de ses crimes pour l'exécuter à nouveau ? R est-il la même personne et mérite-t-il toujours de mourir ?



Passé l'étonnement, les gardiens de la prison tentent d'expliquer à R ses crimes. Ils vont donc rejouer eux-mêmes les scènes de meurtres. On apprend que R est condamné pour avoir violé et tué une lycéenne, puis pour avoir tué et violé une autre jeune fille. R reste muet face à ces accusations. Les gardiens vont alors lui expliquer qui il est : un Coréen vivant au Japon dans une famille pauvre, fils de père alcoolique et d'une mère sourde-muette. Oshima aborde ici le statut de Coréen "zainishi" au Japon depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Même né au Japon, un "zainishi" ne possède pas la nationalité japonaise et est fréquemment considéré comme un être inférieur. Conséquences de la colonisation de la Corée par l'Empire japonais de 1910 à 1945.



Comme dans un film de Buñuel, les scènes basculent soudain dans un brouillage entre le rêve et la réalité. Un simulacre de meurtre est tout à coup réel, les gardiens de la prison voient tour à tour des personnes imaginaires comme la "sœur" de R qui exhorte celui-ci à revendiquer ses crimes au nom du peuple coréen et en réaction à l'impérialisme japonais. S'ensuivent des discours sur le meurtre légitimé en temps de guerre, la culpabilité et la frontière entre les fantasmes et le passage à l'acte.


La Pendaison oscille entre humour, ridicule, le fantastique, satire politique, militantisme révolutionnaire, philosophie existentialiste, morale catholique et sacrifice personnel. La peine de mort est toujours appliquée au Japon. Entre 1993 et 2008, 75 personnes ont été exécutées.

mercredi 14 octobre 2009

Chi-yuan Lee - Beautiful Crazy (2008)


Réalisé par le taïwanais Chi-yuan Lee, Beautiful Crazy (亂青春) est un film à l'esthétique et au montage très soignés. L'implication du cinéaste indonésien et néerlandais Leonard Retel Helmrich n'y est surement pas étrangère. Celui-ci est en effet directeur de photographie et tient lui-même la caméra. Helmrich est réputé pour avoir mis au point diverses déclinaisons de la steadycam pour filmer les acteurs au plus près et en mouvement sans que la caméra ne tremble dans tous les sens. Selon ses dires, il s'est inspiré des marionnettistes pour permettre à sa caméra de voltiger et d'effectuer toutes sortes de mouvements. Le résultat est plus que convaincant, dynamisant le film (qui est loin d'être un film d'action) et transportant le spectateur au plus près des très belles actrices.

Xiao-Bu et Angel, noir et blanc.

Ah-mi et Xiao-Bu.

Angel : femme fatale.

Le film met en scènes les relations de trois jeunes femmes, Angel, Xiao-Bu et Ah-mi. Amitié, trahison, amour, prostitution, pardon... Beautiful Crazy est avant tout un film sur les relations humaines. Pour dynamiser cette trame pour le moins simplissime, Chi-yuan Lee fragmente le récit et en abolit toute linéarité. Au fil du film, le spectateur peut reconstruire ce puzzle. Tout résumé serait vain.

Gros plan sur le visage lisse d'Angel.

Angel et son père, un boxeur déchu, obèse, alcoolique et amorphe.

Xiao-Bu une fois.

Xiao-Bu deux fois.

Lors d'un entretien, le réalisateur Chi-yuan Lee a affirmé que le script s'est écrit en 7 jours, que le tournage a duré 18 jours et que le montage a pris une année. De plus, la plupart des dialogues ont été improvisés par les actrices principales, toutes les trois débutantes. Le résultat est convaincant, laissant espérer que, s'il continue ainsi, Chi-yuan Lee soit dans l'avenir un réalisateur reconnu. Ci-dessous un extrait du film :

Kinji Fukasaku - Le Lézard Noir (1968)

Kinji-Fukasaku-Black-Lezard-Noir
Kinji Fukasaku (1930-2003) avait décidément plus d'une corde à son arc : le film de yakuza (la série de Combats sans code d'honneur), le film de samouraï (Last of the Ako clan), le polar multi-vitaminé (Cops vs Thugs), le film de guerre (Under the flag of the rising sun), le film de science-fiction (Les Évadés de l'espace), le film catastrophe (Virus) ou l'allégorie dénonçant le libéralisme sauvage (le très acclamé Battle Royale). En 1968, il réalisa également un film d'espionnage psychédélique décadent kitsch : Le Lézard noir. Outre la qualité du film, la participation du travesti Akihiro Miwa et de l'écrivain Yukio Mishima a participé à la renommée du Lézard noir.

Kinji-Fukasaku-Black-Lezard-NoirL'art d'Aubrey Beardsley : l'illustrateur de Salomé d'Oscar Wilde est particulièrement prisé au Japon.

Kinji-Fukasaku-Black-Lezard-NoirAmbiance érotique et décadente.

Dans Le Lézard noir, adapté d'un roman d'Edogawa Rampo, une voleuse de bijoux essaie de kidnapper Sanaye, la ravissante fille d'un célèbre bijoutier, pour obtenir un diamant très onéreux : l'Étoile d’Égypte. La voleuse de bijoux, surnommé "lézard noir", est interprétée par Akihiro Miwa, chanteur de cabaret, travesti, figure de proue de l'underground nippon et amant de l'écrivain Yukio Mishima (pourtant marié et père de famille). "Lézard noir" est une sorte d'esthète du crime, considérant le meurtre comme un geste noble et artistique. Le but des meurtres et des vols de bijoux est de se constituer un musée d'œuvres d'art particulièrement raffiné et cruel. Aux côtés des émeraudes et des diamants, on trouve des êtres humains empaillés pour ne pas faner leur beauté et leur jeunesse.

Kinji-Fukasaku-Black-Lezard-Noir-Akihiro-MiwaAkihiro Miwa, un lys et des cierges.

Kinji-Fukasaku-Black-Lezard-Noir-Akihiro-MiwaDes faux airs de Helmut Berger, acteur viscontien cocaïnomane.

Pour empêcher le "lézard noir" de parvenir à ses fins, le bijoutier menacé engage Akechi, le meilleur détective privé du pays. Lors de son enquête, Akechi arrive rapidement à deviner que sous la charmante Madame Maruyama se cache en réalité le "lézard noir". S'ensuit une relation de séduction entre le détective et la voleuse. Dans ce film d'espionnage semblable à James Bond, OSS 117 ou les polars de Jess Franco (Dans les griffes du maniaque ou Sadisterotica), se dégage un doux parfum wildien actualisé à la sauce psychédélique pop. Un bon mélange.

Kinji-Fukasaku-Black-Lezard-Noir-Isako-KimuraLe "Lézard noir" et le détective Akechi autour d'un alcool fort. Akechi est joué par Isao Kimura, présent dans plusieurs films d'Akira Kurosawa, Kiju Yoshida et Masahiro Shinoda.

Kinji Fukasaku Black Lezard Noir Kikko MatsuokaCharmante, très charmante, Kikko Matsuoka dans le rôle de Sanaye.

Kinji Fukasaku Black Lezard Noir Kikko MatsuokaKikko Matsuoka est visible quelques secondes dans le James Bond On ne vit que deux fois (1967) et tient le second rôle dans le film de sabres et d'épées The Crimson Bat (1969) où elle n'hésite pas à se servir d'un fouet pour repousser les assauts de ses ennemis.

Dans la dernière partie du film, Yukio Mishima, un des plus célèbres écrivains du Japon, apparaît quelques minutes dans le rôle d'un humain empaillé. Il y montre sa musculature très développée. Quelques mois après le tournage du Lézard noir, Mishima l'adapta au théâtre. Le 25 novembre 1970, Mishima, nationaliste fidèle à l'Empereur et au Japon traditionnel, se donna la mort par seppuku à l'École militaire du ministère de la Défense.

Kinji-Fukasaku-Black-Lezard-Noir-Yukio-MishimaYukio Mishima : statue humaine.

Le Lézard noir n'est toujours pas disponible en DVD malgré son succès à l'époque de sa sortie et la renommée de Kinji Fukasaku. Ci-dessous, l'ouverture du film :

jeudi 8 octobre 2009

Edmond Jaloux : le rôle du cinéma (1934)




Extrait d'un article d'Edmond Jaloux sur le cinéma, publié le 1er mai 1934 dans La Revue Belge. Dans ce même numéro on peut lire l'essai "Liberté et civilisation" d'Albert Einstein. Marseillais et Académicien français (à partir de 1937), Edmond Jaloux est écrivain et critique de grande renommée. Parmi ses œuvres, citons Le Triomphe de la frivolité (1903), Les Amours perdues (1919), L'Égarée (1938) et Les Saisons littéraires (1896-1914). Dans son article sur le cinéma, comme beaucoup d'écrivains à son époque, Edmond Jaloux avoue sa déception du cinéma, selon lui à cause des producteurs qui sacrifient la création artistique pour tirer le plus de profits de "sornettes" et de l'utilisation réductrice des "stars". Un avis quelque peu excessif mais non dénué de vérité, en pleine mainmise de Hollywood sur la production mondiale.


"Après avoir fait de rapides progrès, il semble bien que depuis quelques années le cinéma piétine sur place et cherche difficilement sa voie. Ou plutôt, il cherche instinctivement plusieurs voies, et l'erreur générale vient de ce que les producteurs de films s'efforcent de gagner le plus d'argent possible ; ils partent donc de l'idée naïve que, pour obtenir ce résultat, il importe d'abord de faire une avance de fonds très importante. Le danger du cinéma est d'être presque uniquement considéré comme une affaire : que serait l'art si, depuis qu'il existe, il avait été soumis à cette unique conception ?"


"Par ailleurs, la publicité et le goût du public s'étant mis d'accord pour exalter le rôle des "stars", le film est le plus souvent un simple moyen de mettre en valeur l'une ou l'autre de ces fugitives étoiles. C'est ainsi que d'excellentes productions ayant consacré, à l'origine, la physionomie de Greta Garbo et de Marlène Dietrich, nous avons vu depuis ces deux artistes dans un certain nombre de films sans intérêt, où elles se sont usées. Car cette idolâtrie de la "star" n'est pas assez forte pour obtenir des producteurs qu'ils cherchent à donner à leurs favorites un groupement de scènes et d'images dignes d'elles. Tout au contraire, ils n'ont souci que de les vulgariser et des rendre plaisantes à un public de plus en plus vaste pour lequel on les force à se sacrifier peu à peu. Après quoi on les jette au panier de l'oubli et on recommence avec d'autres, sans vouloir comprendre que leur qualité aurait exigé au contraire un ensemble de qualité et non l'obéissance passive de ces femmes à un type d'entreprise que le caprice des succès inattendus modifie chaque trimestre."


"Ces circonstances et bien d'autres pèsent lourdement sur le cinéma et entravent son évolution. Ceux qui l'ont aimé avec un plaisir sincère et sans fanatisme ne peuvent ps ne pas observer cette paralysie avec une certaine inquiétude. Ce n'est pas qu'il n'y est de temps en temps de bons films, mais on attendait de cet art si neuf et si fécond autre chose que des réussites isolées et rares, rendues plus rares par l'invraisemblable abondance des sornettes courantes."

mercredi 7 octobre 2009

Martine Stedil, actrice pour Jess Franco

Martine Stedil Jess Franco
En quelques mois, de 1975 à 1976, Martine Stedil a joué dans cinq films de Jess Franco avant de disparaître à jamais des écrans. D'où venait-elle, quand est-elle née, qu'est-elle devenue ? Autant de questions qui restent pour l'instant sans réponses. Une fois n'est pas coutume, le bon Jess Franco avait trouvé une actrice très belle qui malheureusement ne trouva ou ne chercha pas d'autres rôles par la suite. Le mystère reste complet. Reste un visage aux traits fins, aux yeux clairs et à la plastique à jamais intacte.

Martine Stedil Jess Franco
Martine Stedil Jess Franco
Martine Stedil Jess FrancoGros plans à la Jess Franco sur le visage de Martine Stedil.

Martine Stedil apparaît pour la première fois dans Frauengefängnis (Femmes en cage en français), un Women In Prison où la pauvre Martine joue le rôle de Bertha Contrini, incarcérée pour des motifs obscurs dans une prison gérée par des émules néo-nazis lubriques et sadiques. Dans une scène mémorable, la gardienne en chef (jouée par Monica Swinn) délaisse la lecture d'un livre d'Albert Speer pour se livrer à une séance sadomasochiste avec l'innocente Martine Stedil, forcée de frapper de toutes ses forces une gardienne émoustillée en roue libre.

Martine Stedil Jess FrancoMartine Stedil flippe en prison.

Martine Stedil enchaîne avec ce qui est sûrement son meilleur rôle dans Downtown (Les Putains de la ville basse en français). Dans ce thriller érotique, elle interprète Lola, la complice de Cynthia (Lina Romay !), une jeune femme qui entraîne un détective privé dans une histoire de chantage et de meurtre. Le détective privé, Al Pereira, personnage récurrent dans l'œuvre de Franco est interprété par Jess Franco lui-même. Martine Stedil incarne ici une femme fatale, amante de Lina Romay, qui n'hésite pas à draguer le bon père Franco pour mieux le rouler dans la farine. A noter que la Stedil est ici créditée sous le nom de Martina Domingo.

Martine Stedil Jess FrancoMartina Domingo alias Martine Stedil et Frank Manera alias Jess Franco.

Martine Stedil nude Jess Franco
Martine Stedil lina Romay Jess FrancoLe trio Jess Franco, Lina Romay et Martine Stedil.

Martine Stedil NudeMartine Stedil songeuse.

Pour son troisième film, Martine Stedil retrouve le milieu carcéral dans Women Behind Bars (Des Diamants pour l'Enfer en français). Au Royaume-Uni, ce film, classé dans la liste des 76 "nasty videos" en 1984, fait toujours partie des 10 films interdits de distribution, en partie sûrement parce qu'aucun distributeur n'a dû émettre le souhait de le rééditer en DVD. La scène qui a mis en fureur les censeurs britanniques est une scène de torture dans laquelle Lina Romay reçoit des décharges électriques dans son anatomie la plus intime. Sacré Franco ! Dans ce film, Martine Stedil joue le rôle d'une prisonnière qui jouit d'une relative impunité parce qu'elle est l'amante du directeur de la prison. En échange d'une remise de peine, elle va tout faire pour courtiser Lina Romay et découvrir où elle a caché une valise remplie de diamants. Mauvaise Mata-Hari, Martine finira étranglée par une Lina Romay rancunière et en furie après sa séance de torture électrifiée.

Martine Stedil Jess FrancoRick Deconnink alias Jess Franco.

Martine Stedil NudeMartine Steed alias Martine Stedil.

Martine Stedil Lina Romay Jess FrancoLina Romay et Martine Stedil : pause cigarette en prison.

Martine Stedil Nude Jess FrancoMartine Stedil : maîtresse de directeur de prison. Sa dévotion ne lui fait pas renouveler sa garde-robe.

Dans Die Sklavinnen (Les Flagellées de la Cellule 69 en français), Martine Stedil subit une fois de plus les tourments de Lina Romay : lutte sans fin entre la blonde victime et la brune tortionnaire ! Lina Romay, une tenancière de bordel, charme Martine Stedil avant de la droguer, de l'hypnotiser et d'en faire une esclave sexuelle. Les motivations de Lina Romay sont aussi obscures que le scénario du film mais la pauvre Martina Stedil passe ici presque tout le film dans le plus simple appareil avant de se retrouver, sans que l'on sache ni pourquoi ni comment, morte, nue, au pied d'une falaise.

Martine Stedil Nude Jess Franco
Martine Stedil Nude Jess Franco
Martine Stedil Lina RomayLina Romay et Martine Stedil : jeu de séduction.

Pour son dernier film, Doriana Gray, Martine Stedil ne fait qu'une courte apparition où elle se retrouve violée et assassinée par Lina Romay, plus vampire que jamais. Pour le dernier plan de sa carrière, la Stedil se retrouve donc allongée morte et nue sur un lit, les yeux clos. Dommage, on aurait bien aimé la revoir.

Martine Stedil Downtown Jess FrancoPremière apparition de la robe bleue dans Downtown.

Martine Stedil Sklavinnen Jess FrancoDeuxième apparition de la robe bleue dans Die Sklavinnen.

Martine Stedil Doriana Gray Jess  FrancoTroisième apparition de la robe bleue dans Doriana Gray.

Lina Romay Jess Franco Women Behind BarsQuatrième apparition de la robe bleue : Lina Romay a volé son costume à Martine Stedil dans Women Behind Bars.